jeudi 28 avril 2011

LIVRES. La 4ème de couverture

... Bon, période de Pâques et soleil oblige, voilà encore des éléments qui expliquent que la publication du blog n'avance pas plus en ce mois d'avril.

Et questions idées, voilà que sans vergogne, je rebondis sur un récent débat ouvert par l'excellent blog littéraire ami In Cold Blog : en tant que lecteur, que pensez-vous de la quatrième de couverture ?

Une question à laquelle vous êtes tous invités à répondre pour alimenter le sondage proposé d'abord ici (première version) et ensuite là (version définitive).

En effet, question pertinente en tant que lecteur, régulier ou pas, vous basez-vous sur ce pavé de texte imprimé derrière le livre ? Un texte parfois purement informatif ou biographique, d'autres fois développant le sujet du roman dans ses grandes lignes, rédigé parfois platement, et dans ses meilleurs moments, bénéficiant d'envolées littéraires...

Personnellement, à l'occasion de ce mini-questionnement, je me suis rendu compte que je suis en fait plutôt attaché à cet élément qui peut en agacer certains, qui le jugent superflu, parfois proche du texte publicitaire. En fait, pour des auteurs ou oeuvres connues qui nous sont familiers - stars littéraires, classiques du patrimoine - la quatrième de couverture n'entre pas dans les critères importants qui président au choix du bouquin.

Par contre, lorsqu'il nous arrive de farfouiller dans les étagères de librairies ou bibliothèques et de s'aventurer en terrain vierge, sur quoi se base-t-on pour choisir un roman inconnu de nous ? Le style graphique de la couverture ? La nationalité de l'auteur ? La maison d'édition ? Le bouche-à-oreille ?

J'avoue avoir du mal à imaginer des livres nus publiés sans aucune indication bibliographique, un éclairage rapide du sujet ou un avis critique (même si parfois trop confondu avec un avis publicitaire), tous des éléments normalement présents sur la dite "quatrième" ...












Ainsi, je trouve la quatrième de couverture du roman "Les Corrections," le premier et remarquable livre de l'écrivain Jonathan Franzen, l'exemple d'une quatrième de couverture réussie : dynamique, pertinente, incitative, stylée... voilà qui m'a donné envie de lire ce magnifique roman américain récent.

Quatrième de couverture :

"Et si les enfants ne naissaient que pour corriger les erreurs de leurs parents ? Nos vies familiales ressembleraient alors à des copies surchargées de ratures et de remarques – " faux ", " mal dit ", " à revoir " –, ponctuées de points d’exclamation ou d’interrogation.
Dans le livre de Jonathan Franzen, la famille s’appelle Lambert, mais c’est de l’Amérique qu’il s’agit, de sa manière de vivre, de ses idéaux : un continent entier en train de sombrer doucement dans la folie.
Alfred, Enid, et leur trois enfants – Gary, Chip et Denise – sont les cinq héros de ce roman-fleuve où défilent toutes nos contradictions : le besoin d’aimer et le la guerre conjugale, le sens de la justice et l’obsession des stock-options, le goût du bonheur et l’abus des médicaments, le patriarcat et la révolte des fils, la libération des femmes et la culpabilité de tous.

C’est cela, "Les Corrections" : une " tragédie américaine " dont la puissance balaye tout sur son passage. Mais aussi une comédie irrésistible, un humour qui s’autorise à rire de tout, une férocité sans limites. Et le sens aigu de notre appartenance à la communauté humaine.

Dès sa parution aux États-Unis, en septembre 2001, "Les Corrections" est salué unanimement par la critique comme un des livres phares de ce début de siècle. Il s’est vendu à un million d’exemplaires, après avoir occupé pendant sept mois consécutifs la liste des meilleurs ventes du New York Times.
C’est la première fois qu’un écrivain qui se réclame d’auteurs "littéraires" comme Thomas Pynchon, William Gaddis ou Don DeLillo obtient un tel succès populaire.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Rémy Lambrechts.
"

À l'inverse de ces quatrièmes détaillées, certains éditeurs jouent la carte de la sobriété et de l'allusion, voire du manque pour susciter l'envie... Ainsi, peut-on faire plus court et incisif que ces quelques mots au revers du roman "L'Absolue Perfection du Crime" de l'excellent Tanguy Viel aux Éditions de Minuit ?


Quatrième de couverture :

"Marin, Andrei, Pierre, c'étaient tous des caïds. Et dans ce monde de traîtres, leur disait l'oncle, pour que la “ famille ” survive, il faut frapper toujours plus fort. Alors quand Marin est sorti de prison, lui, le neveu préféré, il a dit : le hold-up du casino, ça nous remettrait à flot..."

Bon, loin de moi l'idée de vouloir vous influencer, puisque le but de ce rapide billet est de vous inciter à répondre au questionnaire-express disponible sur In Cold Blog, un sondage auquel vous pouvez répondre encore jusqu'au 15 mai à venir, tout simplement en cliquant ICI ou en farfouillant dans la liste de blogs à droite, vous y trouverez forcément In Cold Blog.


Je fais confiance à votre curiosité et disponibilité pour aller y faire un tour... Et, qui sait, peut-être même cela ranimera des envies de lecture temporairement assoupies ? Là, c'est juste moi qui parle, je l'avoue.

Tous à vos ordinateurs !

2 commentaires:

  1. Waoww, ce n'est plus un petit coup de pub, c'est carrément un spot d'une minute sur TF1 en pleine finale de la Coupe du Monde de foot !!!!
    Merci beaucoup. Si tes lecteurs ne suivent pas, tu auras au moins fait tout ton possible :o)

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  2. ...Ça c'est gentil, même si j'espère que les lecteurs qui viennent ici le font pour d'autres raisons que "d'avoir du temps de cerveau disponible" !
    Et très bon courage pour aller au fond de l'enquête/aventure ;-)

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