On a appris à se méfier de ces buzzs et ces hypes qui accompagnent régulièrement l'éclosion de jeunes groupes. Très souvent pas justifiés du tout - rappelez-vous des inaudibles WU LYF de l'an dernier - de quoi flinguer les carrières à peine entamées de "sensations" vite ravalées au rang d'étoiles filantes.
Mais parfois on a tort, et ces emballements accompagnent bien de nouveaux espoirs à surveiller de près.
Ainsi, les anglais de Breton (ou Bretón) partent-ils avec l'inconvénient de leur concept de collectif d'étudiants en art, de leur musique enregistrée dans une banque désaffectée devenue BretonLabs. D'un EP 5 titres (Blanket Rule) assez inégal, de leur image de jeunes rebelles encapuchonnés : tout un bric-à-brac conceptuel-chic-tendance qui pourrait les faire passer pour des suiveurs de WU LYF.
Erreur ! Loin d'être dépourvu d'intérêt comme ces baudruches, le gang londonien est à l'origine d'un premier opus, sans doute imparfait, mais où se précise une des voies possibles de l'indie rock moderne. Intérêt qu'on doit à l'intrigante personnalité de leur éminence grise, le jeune Roman Rappak, étudiant en cinéma cultivé (Breton pour André Breton, le père du surréalisme) et créateur bouillonnant aux propos enthousiastes (ou l'inverse), capable, entre autres, d'efficaces brûlots pop :
Mais parfois on a tort, et ces emballements accompagnent bien de nouveaux espoirs à surveiller de près.
Ainsi, les anglais de Breton (ou Bretón) partent-ils avec l'inconvénient de leur concept de collectif d'étudiants en art, de leur musique enregistrée dans une banque désaffectée devenue BretonLabs. D'un EP 5 titres (Blanket Rule) assez inégal, de leur image de jeunes rebelles encapuchonnés : tout un bric-à-brac conceptuel-chic-tendance qui pourrait les faire passer pour des suiveurs de WU LYF.
Erreur ! Loin d'être dépourvu d'intérêt comme ces baudruches, le gang londonien est à l'origine d'un premier opus, sans doute imparfait, mais où se précise une des voies possibles de l'indie rock moderne. Intérêt qu'on doit à l'intrigante personnalité de leur éminence grise, le jeune Roman Rappak, étudiant en cinéma cultivé (Breton pour André Breton, le père du surréalisme) et créateur bouillonnant aux propos enthousiastes (ou l'inverse), capable, entre autres, d'efficaces brûlots pop :
Jeune groupe bien ancré dans son époque, Breton regarde avec confiance vers l'avenir et propose dans leur Other People's Problems à la fière allure un cocktail percutant et énergique d'électro pop, de rap haut de gamme, de dubstep ou de punk post-moderne.
Breton. Other People's Problems (FatCat Records/La Baleine) sorti le 26 mars
♥♥♥♥
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article sur magic et interview fleuve sur les inrocks
breton sur fatcat records
Baignant dans un son martial industriel impressionnant, les petits anglais convient à la noce autant le math rock des Foals (LA référence évidence) que le post rock qui tabasse façon Battles (Wood And Plastic, Jostle) ou le hip pop à la Gorillaz, version alternative.
Avec une nette propension pour les atmosphères cinématographiques, tissées de field recordings ou samples de cordes très subtils (Pacemaker, 2 Years). Ainsi, sur The Commission, meilleur titre de l'album, au splendide climat nocturne :
Avec une nette propension pour les atmosphères cinématographiques, tissées de field recordings ou samples de cordes très subtils (Pacemaker, 2 Years). Ainsi, sur The Commission, meilleur titre de l'album, au splendide climat nocturne :
"J'aime le chaos" déclare Roman Rappak : voilà qui explique d'un jour parlant l'art de ce combo qui mérite mieux qu'une hype passagère. Et qui sonnera familier à ceux (les plus anciens ?) qui, à l'écoute de leur musique à la fois détonante et mélancolique, arrogante et inquiète, voient se pointer les échos post-punk de The Fall, Wire ou Wedding Present. La réussite de Breton étant d'avoir mixé le radicalisme intransigeant de ces figures historiques avec une modernité sonique digne de Bloc Party ou Four Tet.
L'avenir jugera du vrai devenir à long terme de cet album. Mais nul doute qu'il est bien une des sensations de ce début d'année signé par un des groupes les plus représentatifs (et éclairants) de son temps.
Tracklist :
1. Pacemaker
2. Electrician
3. Edward The Confessor
4. 2 Years
5. Wood And Plastic
6. Governing Correctly
7. Interference
8. Ghost Note
9. Oxides
10. Jostle
11. The Commission
♥♥♥♥
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