samedi 14 août 2010

Memory Of The 80's (2). ECHO & THE BUNNYMEN

Allez, c'est toujours l'été et personne ne regarde, ou presque. Encore un p'tit coup d'oeil dans le rétro des souvenirs...

Voici encore une mélodie qui m'a souvent trottée en tête. Mais celle-là, c'est choisi, voulu, assumé, je l'aime beaucoup : c'est même une de mes chansons préférées de toujours.


Un titre au climat magnétique et à la mélodie envoûtante, certainement le meilleur dû à l'une des plus belles voix du rock, Ian McCulloch, qui, à la tête de son légendaire groupe, Echo & The Bunnymen, a écrit une des plus grandes pages du rock liverpudlien et de la new wave anglaise.

En 1984, il signaient avec "The Killing Moon" un des bijoux de leur répertoire :
Une chanson que ce fanfaron et vantard de McCulloch présentait comme "la plus belle chanson jamais écrite". Mais avait-il seulement tort ?

Plus sérieusement, "Ocean Rain", dont est extrait la chanson, est un des plus mémorables albums pop-rock des années 80.
Une merveille d'atmosphère et de romantisme rock, lyrique, inspiré, ténébreux et lumineux à la fois, réédité en 2003 en version augmentée de bonus live.
Compositions impeccables (Nocturnal Me, Silver, My Kingdom, The Killing Moon, Seven Seas) servies par de somptueux arrangements inspirés de la musique slave (cordes, glockenspiels, cymbalums), un écrin sonore parfait pour les digressions virtuoses du guitariste Will Sergeant où rayonne la voix remarquable et expressive de McCulloch, aux accents voisins de celles de Jim Morrison ou Bowie.
Et sans un seul son de synthétiseur, rare pour l'époque !
Sans conteste l'apogée - après "Crocodiles" (1980), "Heaven Up Here" (1981) et "Porcupine" (1983) - de la discographie de ce valeureux groupe séparé début des années 90 le temps que McCulloch satisfasse ses envies de carrière solo, pas concluante d'ailleurs.











Depuis, régulièrement reformé, le groupe est toujours en activité de nos jours, toutefois fort moins brillant que par le passé, soyons justes. ... Quoique leur modeste dernier opus "The Fountain" (2009), à défaut d'être inventif, ne soit pas complètement dénué d'intérêt.


Et je vous avouerai - et que ça reste entre nous, d'accord ? - que je réécoute plus volontiers leur musique, à celle trop entendue à mon goût, d'une célèbre formation dont le leader fort décoiffé à la voix plaintive se prénomme Robert, se battait contre des araignées géantes dans ses clips et porte encore aujourd'hui le rouge à lèvre baveux à son âge assez avancé.


Vous voyez bien de qui je parle ? ici vu par les créateurs de la série d'animation déjantée "South Park" =>

Mais en disant cela, je risque d'ouvrir un débat qui va me dépasser, je le pressens...

La vidéo du splendide "Nocturnal Me" :



Tracklist :
1. Silver
2. Nocturnal Me
3. Crystal Days
4. The Yo-Yo Man
5. Thorn Of Crowns
6. The Killing Moon
7. Seven Seas
8. My Kingdom
9. Ocean Rain
10. Angels & Devils (Bonus Tracks)
+ 7 titres live d'époque sur la réédition de 2003

Echo & The Bunnymen. "Ocean Rain" 1984 (Warner Music) ♥♥♥♥

"Ocean Rain" en écoute intégrale sur Deezer

"The Killing Moon" et "Nocturnal Me" en écoute sur la Mini Playlist 80's

site de Echo & The Bunnymen

4 commentaires:

  1. Hello.

    Je suis un grand fan de The Cure, surtout de la mythique trilogie : Seventeen Seconds (1980) / Faith (1981) mon préféré avec ce sublime titre d'ouverture et sa basse énormissime qui m'envoute encore à chaque écoute, "The Holy Hour" et Pornography (1982).
    Trois chef d'œuvres en 3 ans qui, avec "Unknown Pleasures" (1979) et "Closer" (1980) de Joy Division, ont bâtis le somptueux édifice Cold Wave à la beauté glaciale. Édifice ô combien important et influent pour le rock indé 80, 90 et même actuel !

    Echo and The Bunnymen est un immense groupe pop rock des années 80.
    Et "Ocean Rain" est une merveille de raffinement, un must de romantisme et de lyrisme ! En plus, sa pochette est de toute beauté.
    "Et sans un seul son de synthétiseur, rare pour l'époque !" C'est tout à fait exact !

    QUESTIONS : Pourquoi as-tu mis sur ce post, au niveau de ton passage faisant référence à The Cure, la pochette de "Primary Colours" de The Horrors??? Est-ce pour illustrer ton propos ? N'aimes-tu pas ce groupe ?? Simples questions sans polémique, juste de la curiosité.

    A + +

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  2. Voilà ce que c'est de vouloir faire le malin... et de poster ses chroniques trop vite : JE ME SUIS PIÉGÉ TOUT SEUL !
    Grossière erreur que tu as relevée bien vite, cher Francky : la photo est bien celle de "The Horrors" que, dans ma hâte, j'ai pris pour une image de Cure époque "Pornography" !
    Toutes mes confuses, je compte réparer cela au plus vite (et non, je n'ai rien du tout contre ce groupe... et contre Cure non plus d'ailleurs, juste que je ne les écoute plus guère... )
    Ah, c'est rassurant d'avoir des lecteurs-blogueurs si vigilants. Merci de ton intérêt constant, ça fait plaisir ! :-)
    Et j'aime moi aussi beaucoup la pochette de l'album, dûe à Martyn Atkins qui a signé également à l'époque (avec Peter Saville) la pochette du "Closer" de Joy Division ou les premières pochettes des disques de Depeche Mode (jusqu'en 1987).
    Quant au 4 premiers "Echo and The Bunnymen", les photos illustraient chacun des 4 éléments naturels : le feu, l'air, la terre et l'eau donc pour "Ocean Rain". Toutes choses que tu dois savoir j'imagine, connaisseur de l'histoire des pochettes de rock comme tu l'es ... :-)

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  3. Hello.

    Pas de problème, je suis le 1er à faire des erreurs ! C'est vrai que la photo ressemble à la période "Pornography" de The Cure, surement un hommage je pense. Et j'avais bien compris qu'il y avait rien de "méchant" dans tes propos sur Cure, que c'était plus de l'humour !
    Je ne savais pas que Peter Saville était co-auteur de la pochette de "Closer" avec Martyn Atkins. Tu me l'apprends.
    Et non, je ne savais pas que les 4 premières pochettes d'Echo and The Bunnymen illustraient les 4 éléments naturels. Tu me l'apprends aussi.

    Tiens, aujourd'hui j'ai emprunté à la médiathèque "Candleland" de Ian McCulloch !!!!

    A +

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  4. Très bon choix : c'est son premier - et plus intéressant - album solo. Moins flamboyant qu'avec Echo, mais avec les très sympas "Proud to Fall, "Faith and Heeling" et le morceau-titre, en duo avec la divine Liz Fraser des Cocteau Twins...
    Ah, les Cocteau, un de mes autres groupes fétiches de cette période, il faudra que j'en parle un jour, tiens... Souvenirs, souvenirs...

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