jeudi 22 décembre 2011

MON TOP ALBUMS 2011. (4/5). N°s 11 à 20

- "Amis lecteurs, votre mission, si vous l'acceptez, est de partir à la découverte des n°s 11 à 20 de cette enquête. Fin du message 4 qui ne s'autodétruira pas " -

11. Sin Fang - Summer Echoes (Moor Music)
Venu du Nord, le farfadet Sin Fang tricote en solitaire bien entouré une dream pop lo-fi, cotonneuse comme un nuage vu en rêve et radieuse comme un dessin d'enfant.
Petit laboratoire à idées, le bricolo islandais assemble rythmiques subtiles, voix et choeurs en apesanteur, le tout recouvert d'une brume sonore propice au songe comme Sigur Rós. Summer Echoes est un disque lunaire et solaire où l'on doit se frayer son propre chemin, comme dans une forêt où Sin Fang, Petit Poucet musicien, prendra soin de guider l'auditeur, sourire en coin.
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Je vous entends d'ici : James Blake ? Son dusbtep vocal, sa voix maniérée, son côté si peu fun. Oui, mais comment passer sous silence que le petit prince du dubstep fut un des héros de l'année ? Et qu'avec son premier album, il fut celui qui révéla au grand jour les vertus d'un genre confidentiel ?
Après, qu'on lui reproche un côté consensuel, qu'on vénère ou pas son climat rigoriste et ses facéties avec Bon Iver, n'en reste pas moins qu'en vrai passeur, le jeune anglais a joué son rôle. Et a signé parmi les plages les plus hypnotiques de l'année (Wilhems Screams) à prolonger sur son EP de l'automne.
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La pop venue du Nord n'a pas fini de nous surprendre et les Treefight for Sunlight en sont une autre preuve.
Jeunes danois aux pop songs colorées gorgées de choeurs euphoriques et claviers sautillants, ce quatuor à la joie enfantine et mélodies radieuses ose un mix vitaminé entre sunshine pop et psyché rock à la MGMT. Insouciance et song writing en extase : une parenthèse enchantée à la joie communicative. Un vrai rayon de soleil.
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14. Ane Brun - It All Starts With One (Balloon Rangers)
Voici un album somptueux, folk de luxe et écrin de choix pour la voix troublante d'une chanteuse trop peu reconnue. It All Starts With One est un doux vertige tissé par la blonde suédoise au sommet de son art.
Territoire apparemment calme mais d'une grande intensité, cet album brille d'arrangements scintillants (cordes et percussions à tomber) fruit des meilleurs orfèvres nordiques. Écouter Worship, son duo inspiré avec José González, c'est déjà succomber au reste de ce bel album.
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15. Wild Beasts - Smother (Domino Records)

Une des plus belles réussites pop de cette année, Smother est un séduisant refuge en suspension porté par le falsetto haut perché du chanteur Hayden Thorpe.
Pop à la production et percussions subtiles, traversée par un souffle vibrant, la musique des Wild Beasts incite à la rêverie et à un dynamique retour sur soi. Enfants du glam 70's ou des méconnus Associates, ces animaux brillants et plus civilisés que ne laisse entendre leur nom mériteraient vraiment qu'on s'occupe plus d'eux.
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16. Cascadeur - The Human Octopus (Mercury)
2011 aura été l'année du petit Cascadeur français, casse-cou sentimental à la voix tombée du ciel. Répondant aux espoirs que portait son EP Walker, Alexandre Longo a bâti tout seul The Human Octopus, son petit refuge pop privé, entre mélancolie fragile à la Patrick Watson et monde de l'enfance revisité.
Mélodiste lumineux, arrangeur doué, le pianiste lorrain caché derrière son casque habille de lumière son spleen et de ludisme ses rêveries personnelles qui nous ressemblent. Attachant personnage.
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17. Low
- C'Mon
(Sub Pop)
La beauté du spleen, les américains de Low n'en démordent pas : la joie est dans la mélancolie. Et comment leur donner tort quand, avec C'Mon, ils retrouvent leur grâce passé de maîtres du rock slowcore ?
Dépouillées mais intenses, les compositions de nos vétérans sont d'une rare efficacité célébrant les vertus de la simplicité au service d'un feeling rock plus Neil Youngien que jamais. Quand, en plus Alan Sparhawk et Mimi Parker alignent parmi les plus touchantes ballades de l'année ($20, Nothing But Heart), on a juste envie de vous dire : Come On.
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18. Loney Dear - Hall Music (Polyvinyl/La Baleine)
Emil est revenu ! Le petit prodige Loney Dear a beau nous livrer un opus moins fort que son fabuleux Dear John précédent (mais la barre était haute), je fonds toujours pour la folktronica intimiste et le doux spleen du baladin suédois.
Plus calme et apaisé, le voyage de Hall Music réserve cependant de beaux moments, joli recueil de mélodies pop élégiaques en apesanteur illuminé de la voix d'équilibriste sentimental d'Emil Svanängen. Radieuse balade.
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2011, pas seulement année dubstep, mais aussi chillwave. Et dans ce style un peu fourre-tout, Toro Y Moi est celui qui tire le genre vers le haut. Groovy, funky, rétro-seventies et mélancolie dance-floor, la pop inventive du jeune Chaz Bundik est l'un des purs plaisirs du genre cette année, qui mixe François de Roubaix et french pop avec joie. 
Déclinée deux fois, sur un évanescent Underneath The Pine et Freaking Out, EP plus électro groovy. Deux raisons de dire merci au petit Toro.
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对后续行动 (à suivre)

3 commentaires:

  1. Chouette top, vivement la suite ! Ca me donne quelques pistes à découvrir :)

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  2. Content si ça t'est utile. Et ravi de ta visite, Félix.
    Il faut que je vous envoie mon top ciné au fait ;)

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  3. "Summer Echoes" de Sin Fang est toutsimplement MAGNIFIQUE.
    James Blake, je l'ai eu dès le début d'année mais pas aimé.....du tout !
    Toro Y MOi et sa chillwave joué avec de vrai instruments, très groovy, jazzy, funky....THE king of électro-funk, Prince de 2011 (bon, je sais j'abuse un peu) !!!
    2011, le Slowcore is not dead, Low est là avec l'élégiaque et superbe "C'Mon"......en état de grâce, entre lenteur et sérénité épileptique !

    Les autres, pas écoutés...........

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