mercredi 12 octobre 2011

REPLAY 2011 (1). CASCADEUR

Début d'une nouvelle rubrique qui a pour but de revenir sur des disques sortis dans l'année mais non encore chroniqués. Ce, pour plein de raisons : la tête ailleurs, bugs informatiques répétés, break du blog, vacances. Une rubrique prévue en onze billets, onze disques remis en lumière pour l'année 2011.

On commence avec le premier album injustement absent ici d'un artiste pourtant beaucoup aimé : Cascadeur.

2011 aura enfin été l'année de Cascadeur le récompensant de ses années de formation au sein du groupe français Orwell. Pourtant lauréat 2008 au concours CQFD des Inrocks, il aura donc fallu trois ans de patience à Alexandre Longo pour concrétiser son projet personnel.
Mais après la sortie fin 2010 du remarquable EP "Walker", le résultat est bien là sous la forme de "The Human Octopus", première incursion dans l'univers poétique d'un musicien subtil.

Album mélancolique d'une douceur infinie, c'est le premier volet des aventures de Cascadeur, personnage d'alter ego casqué qui permet au timide mais brillant musicien français de se protéger du monde extérieur tout en osant mettre ses émotions à nu.
Car sa pop lyrique habillée d'un piano rêveur et d'une voix d'ange portant ses compositions en clair-obscur sont de parfaits véhicules à sensations et émotions révélant autant la sensibilité de son auteur qu'éveillant celle de l'auditeur.



La pop raffinée entre audace mélodique et maîtrise précise de ce musicien à la formation classique aborde des rivages peu abordées en France, conviant autant la pop fragile d'un Patrick Watson, le vertige vocal d'un Jeff Buckey ou le folk troublant des Midlake, devenus d'ailleurs des fans et des amis.

Moderne et intemporel, le spleen de Cascadeur impose sa mélancolie consolatrice, ses mélodies inspirées autant qu'un rappel lumineux à l'enfance et ses jeux (des claquettes sur Waitin), ses rêveries d'enfant seul,
mêlant fantaisies sonores dignes des CocoRosie et piano bleu nuit à la Erik Satie (bouleversant Your Shadow) et choeurs juvéniles (la version chorale de Meaning) :



Perfectionniste, l'ami Alexandre est allé jusqu'à compléter les arrangements des titres déjà présents sur le EP et les réorchestrer afin de mieux les intégrer à l'atmosphère cinématographique des nouveaux titres, à l'image du "Into The Wild" d'ouverture, témoignant du respect de son public.

Lequel public se presse actuellement à sa rencontre, l'artiste effectuant une tournée attendue, ses prestations très visuelles ajoutant un plus à sa musique déjà évocatrice d'images par elle-même, par exemple ce jeudi 13 octobre au Krakatoa de Bordeaux. et quand à La Rochelle, SVP ?

Première étape d'un parcours qu'on souhaite le plus riche possible, vous auriez tort de passer à coté de ce casse-cou très attachant.
Que reste-t-il de plus à se dire, à part... "Bye Bye"? :



Tracklist :
1. Into The Wild
2. Walker (album version)
3. Waitin
4. Meaning (album version)
5. Bye Bye (album version)
6. Glam
7. The End
8. Memories
9. Your Shadow (album version)
10. Highway 01
11. Meaning (choral version)

Cascadeur. "The Human Octopus" (Mercury/Universal) Sorti le 6 avril
♥♥♥♥
en écoute sur spotify et deezer
3 titres sur la Playlist Replay 2011

article sur la musique à papa, questionnaire sur hop blog et interview par muffin man

Cascadeur
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À bientôt pour un prochain replay

5 commentaires:

  1. Bien d'accord, c'est vachement bien, Cascadeur ! M'étonnerait pas qu'il soit dans mon top 10 de l'année, tiens ;)

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  2. Ayé ! Vu !! C'était super et ce à quoi je m'attendais. Tu en sauras plus sur mon blog lorsque j'aurais publié mon compte rendu ! :-)

    Et sinon d'accord avec Vincent, je pense qu'il sera aussi dans mon top 10 !

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  3. @vincent : merci, on est raccord sur ce coup-là ! :-)

    @muffin man : j'attends ton billet avec impatience, alors ! ;-)

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  4. Quelques belles chansons sur cet album, mais globalement j'avais pas été très convaincu. Trop mielleux ou manque de naturel, je ne sais pas trop, mais en tout cas c'est pas trop ma tasse de thé.

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  5. @joris : ah, je peux comprendre que ses intonations un peu affectées (à la Antony & The Johnsons, disons) peuvent gêner parfois.
    Mais la musicalité et la réelle beauté mélodique de l'ensemble me semble vraiment sortir du lot :-)

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