mardi 31 janvier 2012

Le coeur de EWERT AND THE TWO DRAGONS

Dans un vieux Disney de la fin des années 70 du même titre, Peter sympathisait avec le dragon Elliott, montagne d'amitié et d'affection.
Dans le nom choisi par ce nouveau groupe qui illumine cette rentrée pop autrement bien morne, c'est bien à deux dragons que l'on a affaire, raison sans doute de la vitalité et de l'énergie de ce disque surprise qui réchauffe le coeur de l'hiver. On serait tenté de dire "sorti de nulle part" mais ce serait faire injure à l'Europe, car c'est à l'Estonie qu'on doit cette potion folk pop ragaillardissante.

Comme Beauvallet des Inrocks l'a justement fait remarquer, on en vient à penser que nos cousins estoniens respectent bien plus la pop que la plupart de leurs homologues anglo-saxons, enfants gâtés qui la maltraitent. Et l'on se réjouit du bain de jouvence dans laquelle ce quatuor radieux l'immerge pour son plus grand bien.

Fraîche, pure et lumineuse, la musique d'Ewert And The Two Dragons, toujours très inspirée mélodiquement et sertie dans un bel ensemble d'arrangements élégants, démontre que l'immédiateté de la formule folk pop, pour classique qu'elle puisse paraître, peut mener un groupe sur les plus hautes cimes :



Si l'on se prend à vouloir accompagner leurs choeurs extatiques, taper du pied ou frapper dans les mains sur leurs pop songs joviales (In The End There's Only Love, Road To The Hill) les estoniens développent une fraternelle humanité sur de très attachantes pièces folk pop où la gravité affleure (Sailor Man, Panda, bijou de l'album) et la grâce se pare de mélancolie profonde (Falling, digne des meilleures formations slowcore, Red House Painters en tête). Et font preuve tout du long d'une musicalité de haut vol jamais prise en défaut portée par la voix profonde de leur leader :



Enthousiasmante pièce de collection à inscrire auprès des récentes réussites de The Family Of The Year ou The Leisure Society, cet album révèle un génie de la composition pop en dentelles qui rappelle l'art des orfèvres hollandais Nits et surtout XTC, un Rabitt d'exception rappelant les grandes heures bucoliques des anglais période Mummer.













Nouvelle trouvaille de l'impeccable label bordelais Talitres, ce Good Man Down s'impose déjà comme un opus immanquable démontrant les vertus du classicisme tant qu'y brille une vraie flamme et inspiration et promet une belle route à nos Ewert And The Two Dragons adoptés ici sans retenue. "And In The End There's Only Love " :)

Ewert And The Two Dragons. "Good Man Down" (Talitres Records) Sorti le 30 janvier
 ♥♥♥♥♥ COUP DE COEUR
spotify, deezer et groveshark
à lire sur la quenelle culturelle, muffin man et hop blog

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lundi 30 janvier 2012

DJANGO DJANGO est là (et moi, aussi, un peu)


Sans statuer sur le destin définitif encore incertain de cet espace, réactivation du blog à la faveur d'un peu de temps que cette semaine semble m'accorder et surtout grâce à une actualité musicale plus fournie et vraiment plus emballante. Une remise en route temporaire avant une mise en chantier plus générale ou sort plus définitif, à voir. Sinon, les habitués de facebook savent qu'on peut m'y retrouver ici régulièrement depuis que j'ai découvert les joies de l'objet.

À tout seigneur tout honneur, ce lundi 30 voit la sortie effective de celui qu'on attendait mais qu'on n'espérait plus depuis trois ans : l'album de DJANGO DJANGO est enfin sorti aujourd'hui ! NON ? SI !
 En effet, ce qui a longtemps failli être l'arlésienne du rock indé a ENFIN vu le jour, une galette toute fraîche et pimpante de treize titres parue chez Because Music, où ceux qui avaient craqué (dont votre serviteur) sur la pop azimutée et minutieuse aperçue sur leur singles Love's Dart et Wor il y a deux ans, retrouveront l'univers accueillant de ces remuants zigotos.











Lesquels ont pris le temps de digérer retards à l'allumage et accidents de parcours tout en satisfaisant leurs penchants de musiciens perfectionnistes. La musique de l'excentrique combo écossais, c'est en fait un évident mélange de folie douce dans l'inspiration et de maîtrise sonore et esthétique rempli de bombinettes pop irrésistibles déjà connues comme Waveforms ou Storm.

Entre surf rock sixties à la Shadows, post pop barrée à la Devo et électro rétro-futuriste tendance, les Django Django renouent avec l'esprit de quarante ans d'excentricité et de folie underground en touillant néo-psychédélisme, dance music mutante et mini laboratoire indie pop. Le tout en un mix de séduction, de minutie sonore et de grâce désinvolte qui forme un ensemble très ludique :


Le plus du groupe, c'est leur identité vocale peaufinée par le leader Vincent Neff incarnée dans leurs choeurs parfaits, radieux et entêtants, rencontre improbable de l'angélisme des Beach Boys et des fantaisies sonores des trop sous-estimés Beta Band dont ils semblent perpétuer avec discrétion mais vaillance l'esprit d'indépendance :



Joyeux, bigarré, réjouissant et rempli de gimmicks sonores loufoques ou d'instrumentaux barrés dignes des géniaux B-52's (l'orientalisant Skies Over Cairo), Django Django L'Album nous rassure sur la capacité du quatuor à varier les styles et les références, de l'acoustique folk cosy à l'électro dingo.

Une bouffée d'air frais hautement recommandable qu'un peu moins d'obsession clinique de la maîtrise et une pincée de spontanéité auraient rendues encore plus incontournable.

Des reproches de chipoteur, car gouleyante et rafraîchissante, cette sympathique cuvée Django Djangoienne, sans être toutefois le Graal indie pop espéré par certains, s'annonce déjà sous sa pochette exotico-surréaliste comme un des très bons crus revitalisants de ce début d'année. Allez à bientôt, j'espère.

Django Django. "Django Django" (Because Music) le 30 janvier
♥♥♥♥
spotify et deezer

Le groupe sera en concert le 14 à La Boule Noire, autres dates de la tournée sur leur site.

django django
because music

mardi 17 janvier 2012

BLOG EN PAUSE HIVERNALE (encore)

Ça ne vous aura pas échappé : en ce morne mois de janvier pas inspirant, encore une pause à rallonge sur ce blog décidément abonné à cet exercice bien trop fréquemment.

Mais qui permettra enfin de décider à la fin de cette halte de l'avenir des Chroniques. Le problème se posant de manière bien trop régulière que pour ne pas poser cette question : ce blog a-t-il encore un avenir ?
Ou dois-je songer à un destin plus funeste et définitif, toutes choses ayant - vous le savez bien - une fin ?

See You Soon

dimanche 8 janvier 2012

HAPPY BIRTHDAY ZIGGY

Un rapide billet surprise nourri par une vieille fixette perso, mais justifiée cette fois par la stricte actualité de ce dimanche. En effet, un 8 janvier de l'immédiate après-guerre naissait au sud de Londres un certain David Robert Jones que l'histoire retiendra dès le début de la décennie 70 sous le nom de David Bowie :

































Styliste du rock, Dorian Gray protéiforme, chanteur et performer d'exception, initiateur d'un nombre incalculable de courants musicaux, il y a bien un "Avant" et un "Après" David Bowie. Même si on peut regretter sa retraite artistique qui semble partie pour être vraiment définitive, malgré tout, vu l'exceptionnelle trajectoire accomplie et l'ampleur du chemin parcouru, merci pour tout Mr Bowie et Happy Birthday, Ziggy !






davidbowie-news sur facebook

dimanche 1 janvier 2012

2012 HAS COME

Alors que le blog s'apprête à vivre quelques jours en parenthèse, je souhaite à tous, proches, amis blogueurs, lecteurs réguliers ou occasionnels et internautes égarés ici :

Happy New Year