vendredi 23 décembre 2011

MON TOP ALBUMS 2011, (5/5). N°s 1 à 10

Conclusion logique d'une année où cet album de Son Lux fut longtemps mon disque de chevet, le voici donc en toute logique arrivé en tête de mon bilan personnel. Un disque somptueux, album-univers qui témoigne de la démarche d'un créateur singulier et de sa vision bien personnelle.
Ensuite, qu'on la partage ou non vous en déciderez, mais ce modeste bilan est un témoin fidèle des disques qui sont le plus souvent revenus cette année chez moi.  

À vous de dire, maintenant :


 
Disque baroque et magistral, album extra-terrestre, la pop tombée du ciel de Son Lux est un laboratoire sonore à ciel ouvert, tanguant d'électro brûlée en abstract hip hop, résonnant d'échos de musique contemporaine et de pop nocturne. Entouré de l'ensemble YMusic, Ryan Lott y accomplit sa recherche du son parfait, célébrant les noces de la pop crépusculaire et du lyrisme orchestral. Mariage de mélancolie glacée et de flamboyance intérieure, un diamant noir qui n'a pas fini de faire miroiter ses multiples facettes.
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2. Youth Lagoon
- The Year Of Hibernation (Fat Possum Records)

L'inconnu de dernière minute arrivé tout en haut. Avec son recueil de chansons de poche à l'étrange tremblement shoegaze et échos dream pop, le jeune Trevor Powers dit Youth Lagoon, a composé un album immédiatement adopté ici dès qu'il fut écouté.
The Year Of Hibernation, touchant journal de bord d'un ermite post-ado égrenant de sa voix réverbérée parmi les plus belles mélodies entendues récemment, est comme une navette spatiale indie pop irradiant la terre de ses bonnes vibrations. Une fois interceptées, elles ne vous quitteront plus.
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3. The Phoenix Foundation - Buffalo (Memphis Industries)

Inconnus ou presque chez nous, les néo-zélandais de The Phoenix Foundation ont pourtant signé le cocktail pop le plus stimulant de 2011. Buffalo est un euphorisant de chaque instant, au psychédélisme radieux et à l'électro partageuse.
Maîtres d'une pop au zénith, la bande de Samuel Flynn Scott aligne perles mélodiques et spatiale fluidité, réconcilie rock ombrageux à la House Of Love et délires psyché à la MGMT. Et donnent envie de dire tout le monde qu'il faut répéter leur nom partout : il s'appellent The Phoenix Foundation.
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4. Fleet Foxes
- Helplessness Blues (Sub Pop/Bella Union)

Paradoxe : alors que ce deuxième disque des Fleet Foxes était si attendu qu'il a semblé en décevoir beaucoup, j'ai mille fois préféré cet opus épanoui, inspiré et épique, à leur essai inaugural encore un peu scolaire.
Une vraie tocade pour le folk en liberté, simple et authentique de la bande de Robin Pecknold, enluminé par leurs choeurs chaleureux et une production plus mâture. Hommage au folk classique des années 70 et sa relecture accomplie, émaillée de pièces plus aventureuses, Helplessness Blues touche par sa fraternelle authenticité.
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Une des merveilles de 2011. Jeune américaine à l'exigeant parcours, Shara Worden de My Brightest Diamond vient de sortir le meilleur album de sa jeune carrière.
Disque de lumière et de partage, All Things Will Unwind est un radieux mélange de folk orchestral et d'indie pop en liberté. Un écrin serti par l'ensemble néo-classique de YMusic où la voix lyrique et gracile de la jeune femme, récemment devenue mère, fait des prouesses célébrant sa joie sur des mélodies émerveillées. Aérien et irréel.
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6. Cass McCombs - Wit's End (Domino Records)

Song writer imprévisible, Cass McCombs n'en fait qu'à sa tête et c'est tant mieux. L'insaisissable américain a été l'auteur cette année de deux disques, deux facettes de son singulier talent rétif aux étiquettes.
Folk singer, rockeur intimiste, crooner atypique : à vous de choisir. Le scintillant Wit's End est ainsi un des sommets de son parcours, recueil de bijoux à la grâce intemporelle, quasi élisabéthaine. Mélange de sérénité et étrangeté, ce disque troublant est la porte d'entrée de son univers, à compléter avec Humor Risk, disque suivant plus éclectique (à écouter ici).
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7. Piers Faccini - My Wilderness (Tôt ou Tard/EMI)


Du bonheur du métissage. En frottant son folk intimiste et feutré avec la musique africaine ou celle des Balkans, l'anglo-italien Piers Faccini vient de signer son disque le plus accompli.
Folk blanc mêlant Nick Drake à l'afro blues d'Ali Farka Touré, un voyage lumineux et magistral, alternant perles introspectives et afro pop plus rythmique au parfum d'Orient. Enluminé par des arrangements d'orfèvre, servi par des instrumentistes au diapason et une voix d'exception,
My Wilderness est la meilleure carte de visite du gentleman chanteur.
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8
ex aequo. Destroyer - Kaputt (Merge Records)

Un des vainqueurs inattendus de cette année. Dan Bejar, l'outsider underground à la tête de son Destroyer longtemps obscur, navigue en père peinard sur une singulière mer soft rock et smooth pop 80's revisitée.
De l'art de distiller sa dérision désabusée sous un vernis rétro-kitsch de claviers et saxos, aussi séduisant qu'ambigu. Entreprise intrigante pour un Kaputt savoureux : de quoi donner envie de replonger sans honte dans la pop clinquante et confortable des années FM avec un regard décalé.
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8 ex aequo. Bon Iver - Bon Iver (4AD/Jagjaguwar)

Ça, on peut dire que Bon Iver a fait réagir son monde cette année avec ce deuxième album qui a tant fait couler d'encre. En délaissant le folk acoustique pour le brancher sur l'électrique et le transformer en laboratoire sonore, Justin Vernon s'est attiré autant de louanges admiratives qu'un rejet franc et massif.
À défaut de faire l'unanimité, cet habillage contesté, entre prog pop et folk auto-tuné, fascine surtout et renforce un impeccable song writing à la hausse. Même l'éventuelle dérive kitsch qui pointe n'arrive pas à effacer le caractère mystérieux de cet opus assez singulier.
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9. Kate Bush - 50 Words For Snow (Noble & Brite/EMI)

Le retour surprise gagnant de l'année. Icône incontestable de la pop, la fée Kate Bush ressort de sa tanière pour un songe immaculé, rêverie en suspension sur la neige et l'hiver.Sept longues plages peuplées de temps et de silence, conte hivernal où la mythique anglaise, sans laquelle la pop féminine ne serait pas la même, renoue avec sa magie passée : feutré et onirique, 50 Words For Snow marie classicisme et liberté artistique avec le plaisir de renouer avec le vertige de sa voix au magnétisme toujours troublant. Kate Will Be Magic Again.
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10. Metronomy - The English Riviera (Because Music)

Autre paradoxe : si The English Riviera n'est sans doute pas encore le grand disque qu'on attend de Metronomy, difficile de résister au pouvoir d'attraction de cet élixir délicieux.
En arrondissant les angles de leur électro déchaînée, en lui injectant une dose d'hymnes pop catchy, le gang de Joseph Mount a signé une galette au son néo eighties assez irrésistible. Un opus promis à devenir classique, dont l'humour décalé n'est pas étranger au caractère attachant qui est la marque de nos sympathiques anglais.
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À demain pour fêter Noël, vite fait, bien fait !

6 commentaires:

  1. Ah ah je me serai douté ! Bon en même temps facile quand on te suit ! :-)
    Metronomy parmi les 10 premiers mouais. Mais bon je respecte ton choix car tu es mon ami ! :-)

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  2. Rapide, l'ami Muffin ! Content d'être ton ami même si les Metronomy sont moins tes copains ;)
    Ah, zut je me rends compte de broutilles de mise en page à arranger.
    Attention, peinture fraîche !

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  3. Comme Muffin Man , je ne pensais vraiment pas voir Metronomy dans ton top... et Youth Lagoon carrément 2ème !
    Allez vivement 2012 !!

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  4. Il aurait pu être premier, Youth Lagoon j'ai hésité ! Vois à quoi tu as échappé ;)

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  5. Hello.
    Je commente seulement ton top disques bien que je l'ai suivie au jour le jour, venant voir chaque matin et soir son évolution. Je le trouve original, passionnant et pertinent, avec une mise en page propre et très travaillée.

    Franchement ton n°1, je m'y attendais. Je me souviens d'un échange autours de "Happy Soup" où tu m'avais dis tant de bien de "We Are Rising" de Son Lux !! Mais je ne l'ai toujours pas écouté.

    Par contre, suite à ce top, je me suis procuré
    "The Year Of Hibernation" de Youth Lagoon que tu as si bien vendu en me donnant trop envie.

    Ah, Les Fleet Foxes ! A force de les voir dans tant de classements, je leur ai offert une nouvelle chance en réécoutant, depuis 2/3 jours "Helplessness Blues" plus attentivement et en entier.....Je rejugerai après (je leur dois bien ça après le choc créé par leur premier album éponyme, n°1 de mon top 2008) !

    Metronomy, Destroyer : pas mal mais pas transcendantal !

    Par contre Bon Iver, j'adoooooooooooore (à part le dernier titre de trop) !!!!

    Bon sur ce j'arrête mes bavardages et à + +

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  6. @francky01 : merci de tes compliments et encouragements, ça fait plaisir et toujours bon à prendre... quand on doute un peu comme moi en ce moment (lire plus haut).
    Merci à toi en tout cas :)

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