Déjà repéré avant ma petite absence, voilà tout naturellement que je rouvre avec ce disque. Pas si souvent que je me penche sur un artiste français, mais pas un hasard non plus si l'album de ce nouveau venu sur la scène française attire fort l'attention ces temps-ci.
Physique inhabituel pour un lyrisme peu courant par chez nous, pop romanesque aux fortes effluves britanniques, Rover se démarque, se remarque, dont Aqualast est la tubesque carte de visite :
Physique inhabituel pour un lyrisme peu courant par chez nous, pop romanesque aux fortes effluves britanniques, Rover se démarque, se remarque, dont Aqualast est la tubesque carte de visite :
Efficacité immédiate et omniprésence sur les playlists des radios dont on aurait aussi tendance à se méfier, Rover pourrait aussi n'être vu que la sensation pop fédéraliste d'un moment, comme le furent Aaron, Cocoon et autres Puggy.
On laisse reposer et on y revient doucement, troublé par l'intensité vocale du bonhomme, timbre costaud jonglant avec les graves et les aigus, cousinage proche de Jeff Buckley ou Thom Yorke. Et par l'évidente fluidité musicale du projet, classique agrémenté de discrètes touches vintage, de sa pop habitée (beau Queen Of The Fools) au romantisme noir couleur new wave, très The Auteurs / Luke Haines (bien vu Charlu) souvent plus ténébreux que vraiment grand public.
On laisse reposer et on y revient doucement, troublé par l'intensité vocale du bonhomme, timbre costaud jonglant avec les graves et les aigus, cousinage proche de Jeff Buckley ou Thom Yorke. Et par l'évidente fluidité musicale du projet, classique agrémenté de discrètes touches vintage, de sa pop habitée (beau Queen Of The Fools) au romantisme noir couleur new wave, très The Auteurs / Luke Haines (bien vu Charlu) souvent plus ténébreux que vraiment grand public.
Doux ogre au parcours de baroudeur (ex-punk rocker au Liban) déjà bien rempli, Timothée Reignier a/k/a Rover fait montre d'un spleen ombrageux et d'un gros appétit musical (emprunts à Gainsbourg, Killing Joke, Radiohead). Une boulimie et de multiples influences qui font aussi, soyons franc, l'aspect patchwork de cet opus, son côté brouillon et son lyrisme enflammé l'amenant à une emphase vocale digne de Muse (Full Of Grace) ou écarts trop mélos (l'encombrante Carry On) parfois gênants.
Restrictions qu'on mettra sur le compte de la maladresse des premiers pas, Rover promet sans être encore la merveille lue partout. Mais ceci posé, le potentiel artistique (et scénique) du garçon et les fulgurances de cet album inaugural laissent présager du meilleur. Si les références indie et la musique grand public pouvaient plus souvent se fondre, la pop, française ou pas, ne devrait que mieux s'en porter :
Rover. Rover (Cinq 7/Wagram) paru le 27 février
♥♥
écouter sur spotify & deezer
lire sur les chroniques de charlu, la musique à papa et froggy's delight
facebook rover
je suis resté complétement hermétique au style et aux chansons ce de ce garçon.
RépondreSupprimerJe ne sais pas si j'aime ou pas, par contre, je peux présenter le clip à mes élèves pour parler de la permanence du romantisme allemand dans le culture contemporaine!
RépondreSupprimer@Benoit : figure-toi que ça ne m'étonne pas ! Moi j'aurais voulu l'aimer plus, parfois pas mal, parfois trop chanson à mon goût et dans l'ensemble ressemblant à trop de choses. Allez, rendez-vous au deuxième album...
RépondreSupprimer@Voyelle et Consonne : oui, on croirait des chutes des deux derniers films de Lars von Trier (Antechrist & Melancholia). Noir, c'est noir !;)