samedi 24 mars 2012

Le territoire de YELLOW OSTRICH

Ce n'est pas parce que j'ai un nombre conséquent de nouveautés en retard et ne sais plus où donner de la tête que je devrais oublier ce disque plus que recommandable. Surtout car il célèbre le retour d'un volatile qu'on aime bien dans ses pages, l'ami Yellow Ostrich, déjà évoqué ici lors de son premier album officiel The Mistress.

Électron libre de la sphère indé U.S., l'oiseau Alex Schaaf est un touche-à-tout à la production déjà pléthorique, EP et auto-productions éclectiques. Où le jeune homme bricolait avec passion une musique artisanale inventive, culminant sur son Fade Cave EP, où sa voix dédoublée et polyphonisée tissait une déroutante et harmonieuse indie pop chorale.

Outsider en perpétuelle évolution, Yellow Ostrich n'est désormais plus un one man band. C'est désormais entouré du batteur Michael Tapper et du bassiste/joueur de cor Jon Natchez que son aventure semble s'écrire. Assez logiquement, le format musical de Stange Land semble  moins expérimental, se frottant autant au garage (ou college) rock qu'au souvenir des guitares noisy du grunge et aussi - ont avoué les trois lascars - à celles du père fondateur Neil Young.

Dans ses titres les plus immédiats (Marathon Runner, The Shakedown), il flotte comme un agréable goût des Sebadoh ou Weezer de la meilleure période ou des plus récents et excellents War On Drugs



Version acoustique :

Un son électrique à l'énergie plus rageuse, taillé pour la scène et la spontanéité du live, qui pourra paraître moins inattendu à ceux qui avaient été séduit par ses premières facéties Mais qu'ils se rassurent :  Alex Schaaf avec sa voix de grand ado garde toujours son petit grain de folie (le final explosif When All Is Dead) et ses particularités rythmiques et sonores.
Le tout renforcé par le son énergique façonné par Beau Sorenson, producteur de Death Cab For Cuties, comme sur le meilleur titre de l'album, un I Want Yr Love aux percussions addictives : 


Une énergie qu'on aurait être vue mise au service de chansons un poil plus fortes, seul regret, avouons-le. Mais gageons que notre oisillon indie, encore en âge de faire sa mue, apparemment avide de se frotter à la rencontre du public, saura gérer sa croissance d'oiseau rare, sans se faire bouffer tout cru par les fauves tapis dans la jungle musicale.

 "Fais comme l'oiseau..." ♫ ♪♫

1. Elephant King
2. Daughter
3. Marathon Runner
4. I Got No Time For You
5. Stay At home
6. I Want Yr Love
7. The Shakedown
8. Wear Suits
9. Up In The Mountains
10. When All Is Dead

Yellow Ostrich. Strange Land (Barsuk Records) paru le 5 mars
♥♥♥
écouter sur spotify & deezer 
portrait sur magic et interview du groupe en anglais sur popbytes

Yellow Ostrich.com

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