Le cinéma Le Dragon sur le vieux port s'est vidé de ses spectateurs assoiffés d'image et le théâtre de La Coursive, épicentre de la manifestation, se prépare à accueillir les Francofolies qui débutent à l'heure où je rédige ce billet.
La foule, l'attente, les sandwichs vite avalés, le catalogue, la grille, le stabilo, c'est déjà des souvenirs : Et deux jours ne m'ont pas semblé de trop pour me remettre de ces 10 jours de folie cinéphile au rythme assez intense, 4 films par jour en moyenne, sans compter la Nuit Blanche qui, cette année, n'a pas clos le Festival, la journée de dimanche affichant encore des projections...
Petite vidéo sur l'atmosphère d'avant-séance, réalisée par des lycéens rochelais à considérer déjà avec nostalgie :
Alors, que reste-t-il de ce cru 2010 ?
Mais ici, devant la quantité de films, on est obligé d'opérer des choix ...
Ainsi je n'ai pas tenté de découvrir le cinéma d'un suisse nommé Peter Liechti - que voulez-vous, un film expérimental sur la mort nommé "Rapport d'une momie", moi ça ne m'attire pas - et n'ai pas refréquenté l'oeuvre du regretté Éric Rohmer
- ai aperçu un peu du jeune cinéma indien (dont l'envoûtant Man Beyond The Bridge ou un Bollywoodien Jodhaa Akbar épico-spectacularo-kitsch).
Voilà, La Rochelle, c'est un grand chaudron dans lequel il ne faut pas avoir peur de plonger, où l'on peut voir un soir à la suite un lumineux film mexicain (Alamar, photo) et juste après, un lent, glauque et sombre pensum ukrainien ironiquement titré "Mon Bonheur/My Joy" qui sera bien mon plus mauvais souvenir de l'aventure.
On en reparlera bientôt ...
1/ d'abord, le plaisir de voir sur très grand écran un de mes films préférés, le premier classique du trop méconnu - et grand - metteur en scène américain Robert Mulligan : "Du Silence et des Ombres" de 1962.
Visible en salles en impeccables copies neuves depuis le 7 juillet, on doit la ressortie de ce bijou à la jeune société Lostfilms dont le représentant était fort ému lors de la présentation publique, en évoquant la première personne enthousiaste qui voulait de son film : Prune Engler, déléguée générale du Festival !
Très touchant moment ...
2/ et puis pour terminer le Festival - et ce papier bien trop long ! - on ne peut que se réjouir du salut au grand compositeur de musiques de films Georges Delerue.
Un programme-hommage constitué d'un film inédit "Bandes Originales : Georges Delerue" de Pascale Cuénot, documentaire passionné et passionnant sur l'oeuvre et l'homme, brillant, modeste et chaleureux.
Suivi d'une rencontre Leçon de musique animée par Stéphane Lerouge en présence de sa veuve, Colette Delerue et des amis du métier (journaliste, compositeur) simples comme l'homme Delerue l'était, ainsi que sa musique, expressive et lyrique, qui accompagna nombre des classiques de François Truffaut.
Il y a des regards d'amitié qui ne trompent pas...
Entretien instructif avec Stéphane Lerouge sur l'oeuvre de Delerue :
Était également au programme un concert live de la formation Traffic Quintet ... mais pas vu, j'étais ailleurs !
Par contre j'étais bien là pour la Nuit Blanche Delerue avec les films de Truffaut (Tirez sur le Pianiste) Ken Russell (Love) De Broca (Le Roi de Coeur) et Blier (Préparez vos mouchoirs) tous différents qui illustrent bien la large palette de ce surdoué de la musique.
un p'tit tour sur son site web très complet
Depuis j'ai de la musique plein la tête, et bien que fourbu, garderait un fort bon souvenir de cette édition 2010.
"Sea, sun and movies" c'est ça, La Rochelle ... À l'année prochaine !
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