mardi 20 décembre 2011

MON TOP ALBUMS 2011. (4/5). N°s 31 à 40

Épisode 2 de mon petit hit-parade, n°s 31 à 40. Let's go, again!

31. The High Llamas - Talahomi Way (Drag City/PIAS)
Avis aux admirateurs du talent perdu de Brian Wilson, le génie californien s'est depuis longtemps réincarné en Sean O'Hagan, leader des méconnus High Llamas. Plus de vingt ans que ces orfèvres alignent des merveilles pop sans faire de bruit et qu'on aimerait qu'on souligne leurs mérites.
Avec ce Talahomi Way serein, songe sixties entre Buch Bacharach et Beach Boys ressuscités, la pop easy listening des anglais atteint un ravissement rare de tous les instants. Une pure gourmandise.
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32. The Last Morning Soundtrack - A Distance. A Lack. (Tlms/Yoann Buffetteau)
Un rêve d'indie folk pour un hiver radieux : Sylvain Texier l'a fait. Intimiste, fragile et pourtant solide, la musique de The Last Morning Soundtrack diffuse sa douceur raffinée, sa délicatesse subtile et révèle les bienfaits de la mélancolie.
En cousin français d'Elliott Smith et Damien Rice, le jeune rennais construit une douce bulle à la rare musicalité et aux vertus finalement régénérantes. Pas peu content de voir figurer ce bel album dans mon modeste top.
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33.I'm From Barcelona - Forever Today (EMI)
Un disque qui devrait être remboursé par la sécurité sociale ! Depuis longtemps, la bande d'hurluberlus de la chorale suédoise d'Emanuel Lundgren répondait à nos envies de plaisir collectif et désir de célébrer l'instant.
Mais avec ce Forever Today festif, les I'm From Barcelona ont insufflé une énergie jamais prise en défaut tout au long de ce troisième opus.
Une dizaine de vignettes électro pop sur-vitaminées, véritable concentré de feel good music. Et c'est encore plus irrésistible sur scène !
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34. Korallreven - An Album By Korallreven (Hybris)
Découverte sur le tard mais sitôt adoptée, la pop éthérée de Korallreven rêve des îles polynésiennes depuis la Suède. Résultat : un ravissement électro rempli de vocaux en suspension naviguant entre chillwave hédoniste et pop évanescente.
On largue les amarres en compagnie de Daniel Tjäder, échappé de The Radio Dept. et Marcus Joon, en souhaitant secrètement ne jamais revenir. La solution est de se lover dans leur musique sinueuse et atmosphérique, un rêve d'atoll en un séduisant territoire indie pop.
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35. Still Corners - Creatures Of An Hour (Sub Pop)
Atmosphérique et langoureux, un des albums les plus hypnotiques de 2011 par une des révélations de l'année. Still Corners nous enveloppe avec plaisir dans les brumes d'une dream pop éthérée entre Mazzistar et Broadcast.
Un rêve sonique éclairé par la voix évanescente de Tessa Murray qui aurait fait des merveilles il y a vingt ans en égérie vocale des cauchemars filmés de David Lynch. Un territoire musical bien connu, mais revisité avec grâce et intensité qui devrait instiller dans vos jours et vos nuits une fièvre durable. spotify




36. Jonathan Wilson - Gentle Spirit (Bella Union)
Le nouveau venu Jonathan Wilson doit venir directement des années 70. Pas possible autrement, lui qui livre avec Gentle Spirit un album qu'on pourrait croire croirait signé du Crosby, Still, Nash & Young de l'époque. En prise directe avec l'âme du Laurel Canyon, ce baladin moderne revisite les grandes heures du folk rock west coast, digressions psychédéliques d'époque y compris, avec la dextérité et l'élégance d'un guitariste et song writer souvent inspiré.
"Life is a melody" entonne-t-il dans le morceau-titre. Et il sait sacrément bien la fredonner.
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37. Cant - Dreams Come True (Warp)
Étonnant album que voilà, réunion de Chris Taylor échappé de Grizzly Bear et de son ami Twin Shadow. Mélange de synth pop déconstruite et d'expérimentation aux accents shoegaze, un singulier laboratoire d'idées et défrichage sonore qui ressuscite la noirceur des années 80 et invente l'air de rien ses propres règles.
Résultat : un des disques les plus originaux de cette année, mystérieux et pourtant accessible. À deux, on est plus fort, Cant le confirme avec éclat.
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38. Blood Orange - Coastal Grooves (Domino Records)
On n'en finira pas avec les années 80. Tant pis, et surtout tant mieux, quand elles sont revues avec gourmandise par un bizarre farfouilleur comme Blood Orange. Nouvel alias du remuant Devonte Hynes, ce nouveau costume est en fait celui qui lui sied le mieux en néo-Terence Trent D'Arby qui jouerait du Japan.
Navigant entre clinquant et minimalisme, cette déambulation sort du lot du revival eighties par sa virtuosité nonchalante et son esthétisme catchy où brille son jeu de guitare néo-sixties. Une approche perso pour cet exercice de syle au petit je-ne-sais-quoi qui fait sa touche particulière.
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39. Peaking Lights - 936 (Not Not Fun)
Psyché pop, dub rock, indie primitive : on pourrait décliner à loisir les étiquettes pour définir l'album sorti de la stratosphère des Peaking Lights.
L'important est surtout que cette oasis brumeuse est un parfait nuage de musique en apesanteur pour une virée aux effets psychotropes aux effluves rétro-modernes. Montez donc sur le petit manège radieux de ce couple californien accueillant : effets relaxants et curatifs immédiats.
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40.My Morning Jacket - Circuital (ATO Records)
Voilà bien l'album d'un groupe boulimique, refusant de choisir entre rock, blues, prog rock ou indie pop, Supertramp ou Mercury Rev. C'est précisément ce qui charme chez My Morning Jacket, le gang de Jim James, ce goût de tout brasser, moderne ou ancien, ballades candides ou pièces épiques.
Et que la déco manque parfois de recherche ou que le patron soit un peu rustre importe finalement peu : il fait bon se faire gentiment chahuter dans cette chaleureuse auberge espagnole.
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al seguir (à suivre)

5 commentaires:

  1. Belle suite de top l'ami Blake !
    De ces 10 nouveaux disques, j'en possède et aime 3 :
    _ "936", tout en dub psychédélique et éthéré.
    _ "Dreams Come True ", aussi psychédélique, le folk côtoie l'indie rock, le tout avec une électro rêveuse et onirique.
    _ Still Corners, comme tu le dis si bien ; "un des albums les plus hypnotiques de 2011..".

    Toi qui es fan de Durutti Column, as-tu écouté "The Chronicle" ??? Je viens de le capter grâce à l'ami CroCnique ! Superbe,onirique, élégiaque.....

    A +

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  2. Je me permet de te mettre un lien vers un post sur Still Corners signé par l'excellent "passeur de culture" qu'est Joseph Ghosn. Le voici : http://josephghosn.wordpress.com/2011/10/25/les-jolies-chansons-etherees-de-still-corners-creatures-of-an-hour/

    Bonne lecture

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  3. Merci à toi Francky, je le lirai quand je serai venu à bout de mon top en 5 étapes! ;)

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  4. ...D'avoir toujours grand plaisir à découvrir un classement, d'être totalement incapable d'en définir un pour mon compte, ou il serait en perpétuel mouvement, au grès des humeurs, des oublis...Le tien d'attiser ma curiosité vers certains inconnus, et de me permettre une "critique", la position d "i'm from Barcelona" pour lequel n'ai de lassitude d'écoute malgré une certaine simplicité (bien que le simple, soit souvent le meilleur).Mais bien heureusement, les avis de n'être partagés unanimement, et c'est ce qui fait tout l'intérêt d'un blog comme le tien, s'essayer, s'interroger, évoluer.Et comme il est de bon ton... "un joyeux Noël" à tous ceux qui savent écouter plutôt qu'entendre.

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  5. Merci de ton commentaire encourageant, williams, et bonnes fêtes à toi, même si à l'heure où je parle, Noël est passé. Quant à la position de I'm from Barcelona, ce n'est pas faux mais il a fallu faire des choix et j'ai finalement aimé pas mal de choses, d'où ce choix drastique dû au nombre de finalistes.

    Et c'est vrai qu'établir un classement est un jeu en évolution constante, puisque sans toutefois les changer, les derniers du Top ten ont bougé depuis ce vendredi 24. Le "mouvement perpétuel", comme tu l'as si bien dit.

    À bientôt! :)

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