

Folk, pop, jazz : de sa voix gracile d'alouette, sur Birdsong ou Song X, par exemple, elle glisse en funambule d'un style à l'autre, signant un recueil de onze titres à l'atmosphère dépouillée, qu'on pourrait qualifier de folk néo-médiéval et mystique.

De l'allure, mais trop de maîtrise distanciée. Pour la suite, on souhaite qu'elle se débride un brin...
"Song X" en live sur Le HibOO.com :

Si les demoiselles devaient sortir d'un film, ce serait "Les Enfants Terribles" de Melville, d'après Cocteau, tellement les deux soeurs semblent perpétuer, dans leurs comptines bricolo-ludiques (mêlant folk, sons hip-hop et avant-garde sonore), un état d'enfance permanent entre émerveillement magique et refus de grandir.
Un album-cocon bâti autour du piano où les mélodies étranges portées par la voix chuchotée de Bianca inspire dans les meilleurs moments (Lemonade, Hopscotch ou le morceau-titre Grey Oceans) une séduction certaine.

J'oscille donc entre ces deux avis, selon les écoutes successives de ce "Grey Oceans", desservi de plus par une pochette d'une laideur et d'un aspect éminemment répulsif sur lesquels tout le monde, presse ou web, semble d'accord !
CocoRosie. "Grey Oceans" (Pias) ♥ en écoute intégrale sur Deezer
Avec le disque suivant, "As Days Follows Night", retour à une formule plus classique : une jolie voix et des mélodies caressantes serties dans des arrangements soignés.
Avec cet album, le premier à nous parvenir - et troisième pour elle -, l'australienne Sarah Blasko nous propose une collection de chansons intimistes portées par sa voix joliment voilée, qui ne manque pas de charme.

Mais cette légèreté et l'efficacité pop de certains titres (Hold On My Heart, All I Want) délivrent au bout du compte un album estimable, quoique trop policé.
Ne lui reste plus qu'à s'affranchir de cette référence pour se construire sa propre identité.
Sarah Blasko. "As Days Follows Night" (Dramatico) ♥ en écoute sur son Myspace
La dernière Miss, elle, ne manque pas vraiment de caractère.
Sur son troisième album, "Last Venus Resort Place Hotel", la brésilienne Cibelle, auteur(e) d'une emballante fusion electro-bossa nova depuis son excellent premier disque en 2004, nous propose le concept suivant : enlevée par des extra-terrestres (!), elle est devenue porteuse d'un message du style : "la fin du monde arrive, il faut en profiter avant de disparaître".
Où elle se rêve en déesse rétro futuriste, genre Sheena de la Jungle, lointaine diva exotique à la voix soyeuse, qui chanterait pour les étoiles (Lightworks).
Dépaysante en diable, la traversée aurait pu être encore plus azimutée, vu la liberté que ce genre de projet ouvre.
Mais le charme de sa voix et la qualité musicale des accompagnateurs, et les ambiances assez variées du projet procurent un plaisir certain à cette "Indie Brasilian Pop" recommandable, qui donne des envie de voyages.
Cibelle. "Last Venus Resort Palace Hotel" (Crammed Discs) ♥ en écoute intégrale sur Deezer
La vidéo de "Lightworks" :
Comme d'habitude, à vous de vous faire votre avis sur les forfaits musicaux des ces dames en les écoutant grâce aux liens proposés. Bon (s) voyage (s) !
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