jeudi 23 décembre 2010

TOPS 2010 (3). Mon top 2010 à moi, 20 à 10


Voilà plus tôt que prévu, pour que vous puissiez en profiter avant Noël, l'heure du bilan. Enfin, juste de mon bilan musical 2010. Et que je vous explique bien : c'est un top à rebours, en 2 parties, de mes disques les plus écoutés, pas forcément les meilleurs dites... Juste ceux qui m'ont beaucoup accompagné cette année.

Rapide tour d'horizon, d'abord les n° 20 à 10 : 

20. Angus & Julia Stone - "Down The Way"
Disque sur lequel je n'aurai pas misé au départ, la pop mainstream du duo fraternel australien tient plutôt bien la route, même si jugée trop formatée par certains.
Bien que fort sages, les folk-pop songs d'Angus & Julia dégagent un charme certain, entre joliesse ouvragée et dépouillement épuré. Sachez d'ailleurs que la p'tite Julia s'apprête à publier bientôt son disque solo.
Réunion de super-pros, l'album de Broken Bells distille une pop haut de gamme évoluant entre pop, soul, hip-hop et B.O. vintage. Une alchimie efficace dûe au super-producteur Danger Mouse (alias Brian Burton) habillée par la voix de James Mercer.
Parfois un poil calibrée, la formule n'est pourtant pas en reste de tubes de fort bonne tenue, ceux-là même qui manquaient au dernier Gorillaz.
La bizarrerie spatio-temporelle de 2010 avec ces jeunes australiens ressuscitant avec bonheur et vigueur la pop pyché barrée des sixties. Une relecture de l'époque qui sonne tout de même très contemporain.
Un kaléidoscopique et hypnotique voyage concocté par le producteur spécialiste du genre, Dave Fridmann, devenu indispensable pour qui veut faire planer sa musique.
deezer et spotify

 




 17. Blonde Redhead - "Penny Sparkle"

Même si ce disque a déçu les fans hardcore du trio, on peut apprécier ce disque pour ce qu’il est, tournant du groupe vers une pop apaisée. Une rêverie électro pop d’une langueur neurasthénique qui met en valeur le timbre évanescent de sa chanteuse Kazu Makino.
Apparemment lisse mais vibrant d’une sensualité dérangée, le spleen introspectif de "Penny Sparkle" s’apprécie sur la longueur et réserve même sur "Black Guitar" une troublante émotion.

 



16. Yann Tiersen - "Dust Lane"
Le retour inattendu de l'outsider breton débouche sur une oeuvre radicale, enfiévrée et lyrique.
Bien loin de son image Amélie Poulainienne trompeuse, Tiersen nous livre une oeuvre originale de longues pièces orchestrales et post-rock, sombre et inspirée, qui prouve la complète liberté de création d'un artiste exigeant en évolution permanente.



 

15. The Divine Comedy -"Bang Goes The Knighthood"

Cher vieil ami de longue date, ce néo-crooner de Neil Hannon nous offre avec son nouvel opus l'un des ses meilleurs albums.
Douze vignettes pop ironiques et perles mélodiques savoureusement orchestrées par le meilleur portraitiste de la société britannique depuis Ray Davies. Vieillot et démodé ? Plutôt intemporel, délicieux et tellement anglais. 






14. Avi Buffalo
Une des surprises de l'année : avec Avi Buffalo, c'est la spontanéité de la jeunesse pour une indie folk-pop d'une liberté et d'une totale décontraction.
Comme bidouillées au coeur de l'été et interprétées avec une grâce juvénile un peu verte mais inspirée, les compositions très 70's du jeune Avi Isenberg forment une fort réjouissante ballade champêtre entre bébés Byrds, enfants ruraux des Flaming Lips ou petits-enfants du ... Buffalo Springfield.
Celui-là, il fallait qu'il figure ici : un des outsiders de 2010 qui ressuscite pour un tour de piste nostalgico-dansant toute la brillance désuète des années 80's.
Le revival proposé par Twin Shadow, entre New Order et Morissey, ne fait pas l'unanimité mais cette bulle synth-pop faussement tapageuse, à la fois enjouée et mélancolique est une potion addictive, pour peu qu'on veuille y goûter.
Un retour qui ne fait pas de vagues mais qui me ravit : Tracey Thorn, grande chanteuse à la voix toujours aussi belle pour un opus classique, mais très touchant.
L'ex-voix d'Everything But The Girl y distille toujours son spleen élégant, intimiste et subtil. Et fait mouche plus d'une fois, sans omettre de petites perles plus rythmées, telle une hypnotique "Swimming" de fin. Pas vraiment novateur, mais elle est revenue souvent chez moi la voix de Tracey.
Un grand disque ou un disque malade ? La dernière livraison du groupe d'Atlanta propose en tout cas un digne patchwork-héritage du rock shoegaze, entre ambient, rock pur et pop détraquée.
Reflet fidèle de la personnalité du lunatique et fragile Bradford Cox, chacun devrait trouver son bonheur ici. Brocante foutraque, mais souvent jubilatoire, qu'on lise Pitchfork ou pas.





Vous retrouverez un extrait de chaque album (sauf Avi Bufalo en vidéo) dans la Playlist qui suit :







Ont manqué monter sur le podium : les Californiens fous d'african indie pop de Fool's Gold avec un premier album frais, inégal, mais prometteur. Un groupe et une affaire à suivre.
Et le discret James Yuill avec son deuxième album d'électro-folk "Movement In A Storm" plutôt agréable mais qui ressemble un peu trop à son premier. Mais que voulez-vous, parfois il faut faire des choix, quitte à être impitoyable.




  







Suite et fin du Top, les n°s 10 à 1 : très bientôt.

2 commentaires:

  1. Hello Blake.
    Top ton top ! Quelques disques en commun, même si pas au même classement. Perso, j'ai adoré le Blonde Readhead, MGMT, Broken Bells, Neil Young.
    Découvert in extrémis pour être dans mon top (que je vais poster ces jours-ci), le Gonjasufi “A Sufi And A Killer” !!! Grand disque OVNI 2010 !!!!

    A + +

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  2. salut Francky : as-tu vu que ce n'était que la seconde partie ? Le Top 10 est dans le post suivant "Bilans 2010(4)" ... bon, il va falloir que je l'écoute ce Gonjasufi à force. Et j'attends aussi ton palmarès perso avec intérêt ;-)

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