lundi 19 décembre 2011

MON TOP ALBUMS 2011. (5/5). N°s 41 à 50

Nous voilà rendus à l'heure des bilans et comme lu sous la plume de Cédric sur SWOMMB, l'exercice est tellement attendu et de saison, entre la dinde et la bûche, qu'il peut sembler accessoire, même obsolète. Mais avouons le plaisir qu'on à revisiter, choisir, réévaluer, mettre en liste nos favoris musicaux de l'année.

Choix partial, subjectif, avec des oublis et des choix injustes mais qui n'engage donc que soi, avec ses goûts et critères persos.
Un Top 50 en 5 étapes
, un choix de 10 pour chaque jour de la semaine, qui commence donc par la fin. Allez, let's go !

De vrais petits maîtres pop que The Leisure Society et tout le monde s'en fiche ou presque. Des anglais bien élevés, voire désuets, capables de retrouver la verve des Kinks dans un écrin à la Divine Comedy de Neil Hannon dont le chanteur Nick Hemming a d'ailleurs la voix.
De la pop anglaise lumineuse et rêveuse comme il faut. Élégante et allègre. Trop polie peut-être, pour attirer l'attention ? Mais les amateurs de vraie bonne pop Old England savent déjà leur nom.




42.Other Lives - Tamer Animals (TBD/PIAS)
J'avoue, ces animaux-là ont failli rester hors de mon zoo. Pourtant salués comme des prodiges à la rentrée, je suis resté longtemps à la porte du nouvel album des folkeux menés par Jesse Tabish : beau disque, nul doute, mais un peu trop sage ou appliqué.
Et puis à force de les voir tous les jours, me suis pris d'affection, parfois trop teintée de respect mais sincère, pour ces ballades ouvertes aux grands espaces entre Midlake et Ennio Morricone. Un écrin soigné qui met en valeur les qualités de leur écriture folk pop à la hausse. Tant pis s'il manque un petit grain de folie, il y souffle une jolie brise.
43. Jay-Jay Johanson - Spellbound (Universal Music)
L'ami suédois est revenu avec son éternel trip-hop mélancolique, mais plus nu et désolé qu'à l'habitude.
Bonne idée : en épurant sa musique jusqu'à l'os, Jay-Jay Johanson rejoint le spleen de ses idoles, Chet Baker en tête.
Classique, intemporelle et plus humaine, la musique intimiste du grand flandrin, faite pour être écoutée chez soi, affiche une séduction renouvelée digne de bandes-son cinématographiques. De l'art de déprimer avec joie sous sa couette.
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44. Baxter Dury - Happy Soup (EMI)
Longtemps abonné au rôle de fils de star, voire loser glandeur, 2011 aura été l'année de l'ami Baxter, nom Dury. Happy Soup aura donc révélé à tous le charme de crooner du cockney anglais, transformant ses déboires amoureux en vignettes pop minimalistes et décalées.
Le disque le plus cool de l'année, à la recette musicale lo-fi mais efficace, cet album bien estimé ici mais pas de manière exagérée, grimpe souvent très haut sur les marches d'autres tops. Ça, c'est le mystère du coup de foudre.
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45. SBTRKT - Sbtrkt (Young Turks)
2011, année de la révélation à tous du dubstep ? Sans nul doute même si SBTRKT n'est pas le nom le plus exposé du genre. Mais pour un dubstep dansant, solaire et dynamique qu'on doit surtout à la pratique night-clubber et la culture house de Aaron Jerome, sorcier du son caché derrière son masque africain.
Feeling soul, groove jamais pris en défaut, voix sensuelles : une vrai cure d'énergie permanente, avec autant l'envie de charmer vos oreilles que votre envie de danser.
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46. Iron And Wine - Kiss Each Other Clean (4AD)
On peut dire qu'on lui est tombé sur le dos à Sam Beam d'Iron & Wine à la sortie de ce disque. Trop produit, trop afro-pop seventies, trop gentil, pas assez ceci ou cela.
Album un poil hétéroclite il est vrai, mais parcouru de beaux moment presque free-jazz ou ethno pop et de ballades à tomber, Kiss Each Other Clean est pourtant un refuge folk sur lequel la voix chaleureuse de l'artiste n'a jamais été aussi harmonieuse. Trop, on va me dire.
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47. Jono McCleery - There Is (Counter Records)
2011, année de la révélation à tous du dubstep, épisode 2 ? Ce n'est pas Jono McCleery qui dira le contraire. Nouveau venu à la voix de soul man et à la sensibilité folk, il humanise un genre souvent un peu froid et offre une des échappées les plus libres de l'année.
Sans doute inégal, son album alterne grands moments et plages plus hésitantes. Mais la fraîcheur de son inspiration et la bouffée d'air frais qu'il propose font du bien.
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48. Yann Tiersen - Skyline (Mute)
Deuxième album de pop électrique et rock planant après Dust Lane, le Skyline de Yann Tiersen confirme le parcours singulier du musicien breton, prompt à se remettre en question. Un parcours libre et intrigant, souvent inventif et inpiré mélodiquement.
Un peu moins puissant ou équilibré sans doute que le précédent, mais plutôt passionnant à décrypter.
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49. Dark Dark Dark - Wild Go (Melodic)
Jeune groupe pratiquant un curieux mélange, entre traditions des Balkans, musique de rue et indie alternative, Dark Dark Dark a encore un talent un peu vert.
Seulement, capable de signer de vraies perles comme Daydreaming et possédant le trésor de la voix de leur chanteuse Nona Marie Invie, voilà un groupe à surveiller de près les années qui viennent en écoutant Wild Go, leur prometteuse carte de visite.
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50 ex aequo. Stranded Horse - Humbling Tides  (Talitres)
Mariage du bocage normand et des terres africaines, la musique de Yann Tambour est un joli voyage, serein et apaisant, qui incite au rêve.
Dommage que je ne sois pas convaincu par toutes les escales du parcours, parfois trop sages ou éthérées, qui me font rester trop souvent sur le rivage. Mais pour de convaincantes noces entre les cordes et la kora, comme sur Shields, l'excursion mérite le détour.
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50 ex aequo. PJ Harvey - Let England Shake (Island/Universal Music)
Elle a bien failli ne pas figurer ici, la PJ. Mais, rattrapée par les cheveux, ex aequo et bonne dernière, elle est quand même là. Pas que son Let England Shake soit mauvais, juste que mon intérêt pour l'anglaise n'est pas à la hauteur des louanges médiatiques qui l'ont accompagnée. Et mon goût pour son folk rock arty et alambiqué a indéniablement faibli au fur et à mesure de l'année.
Mais parce que c'est un des rares opus de sa part vraiment intéressant et surtout pour Written On The Forehead, sa meilleure chanson, je devais cette place, même piteuse, à miss Harvey. Pas trop fâchée, Polly Jean?
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to be continued

6 commentaires:

  1. c'est un peu le bordel ta numérotation non ?

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  2. Oh voilà un Top que je vais apprécier :) Comme les EXCELLENTS concerts de Other Lives et Dark Dark Dark auxquels j'ai assisté cette année. Vu aussi récemment Stranded Horse (mais j'aime moins cet album que les précédents...) Hâte de découvrir la suite du classement.

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  3. non, mais voilà ce que c'est que de faire deux trucs en même temps : c'est encore un brouillon (je fais les textes) et v'là que je le publie sans faire gaffe alors que j'étais en train d'écrire un mail... N'importe quoi !

    Allez, vous avez rien vu, je l'enlève et le remets quand ça sera fini ;)

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  4. Pas mal comme début de top !
    Moi aussi, comme toi, j'ai peu écouté et apprécié PJ Harvey (surtout par rapport aux critiques dithyrambiques).
    2011, année de la révélation à tous du dubstep? Surement. Je connais pas ce Jono McCleery (qui m'a l'air sympa).
    Je pensais que pour "Kiss Each Other Clean" d'Iron & Wine, tu l'aurais mieux classé. Bon disque de folk éclectique quand même.
    The Leisure Society - "Into The Murky Water", pas écouté comme Other Lives et "Tamer Animals".

    Quand à Baxter Dury et son "Happy Soup", il est pour moi THE ALBUM (indie) POP 2011 (avec "Days" de Real Estate) !!

    A + et vivement la suite......

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  5. Mon cher Blake, vous avez TRÈS bon gout !! :)
    Très bon début de top effectivement. Mais je vais quand même te tirer l'oreille pour le PJ Harvey: car pour moi, il s'agit de son meilleur album, à Polly Jean, tout simplement :)

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  6. Ami Yéti, pas trop fort le tirage d'oreille SVP, j'en ai encore besoin :)
    Le meilleur album de PJH : oui, je le crois aussi mais au fur et à mesure du temps, je m'en suis détaché avec une distance étonnante.

    Peut-être parce que l'anglaise met justement
    une distance entre elle et nous, auditeurs (ce que j'ai toujours trouvé), ce qui fait que je suis allé écouter ailleurs sans trop y revenir ;)
    À + !

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