dimanche 5 février 2012

Quatre nuits avec ANNA TERNHEIM

Nulle méprise à la lecture du titre de ce billet, nullement à prendre comme le récit d'une aventure personnelle ou invitation lancée à l'intéressée. Quoique : on ne sait jamais, si celle-ci pour laquelle j'avoue un vieux faible lit ces lignes.
Blague à part, juste une manière de faire écho au titre du nouvel opus de la suédoise The Night Visitor avec celui du film de Jerzy Skolimoswski, Quatre nuits avec Anna, qui narrait les nuits étranges d'un solitaire épiant dans son intimité la jeune femme dont il était épris.

Ce qui correspond assez bien à la situation dans laquelle l'auditeur découvre ici la craquante chanteuse, artiste discrète pourtant fort estimée en Suède depuis ses premiers albums.

Photo © Renaud Monfourny

Car si la blonde suédoise a toujours mêlé le folk dans ses compositions sensibles, ses productions précédentes affichaient une indéniable identité pop culminant en 2009 sur le très accompli Leaving On A Mayday aux arrangements somptueux signés Björn Yttling de Peter Björn And John. Mais, surprise, ce Night Visitor façonné avec de solides artisans de Nashville dont Dave Ferguson affiche une couleur country-folk d'un dépouillement classique qui sonne, sinon comme à la maison, du moins comme un opus de chambre à l'intimisme acoustique :



Une mue pas décevante du tout malgré son aspect classique car ce qu'on perd en habillage baroque, on le gagne en douceur intimiste. Une manière de se tenir au plus proche de son inspiration, ses complaintes douces-amères et surtout de sa voix claire et lumineuse.
Racé, élégant, radieux, le timbre d'Anna Ternheim en fait une des plus sensibles vocalistes et mélodistes de l'école pop scandinave, à l'instar de ses consoeurs, les indispensables Ane Brun, Emiliana Torrini ou la trop rare Stina Nordenstam.












The Night Visitor, malgré ses allures country roots dépouillées, n'a pas transformé l'envoûtante interprète de Black Sunday Afternoon en quelconque gratouilleuse redneck ou homologue suédoise d'Alelia Diane. Juste permis de rendre plus touchant, entre six-cordes et violon, son art de la demi-teinte, plus délicats ses arpèges de guitares sculptés sur sa Gibson.
Comme si la douce Anna susurrait rien que pour nous ses ballades désenchantées aux mélodies attachantes :



Un disque-cocon, cosy et accueillant, sans doute bien sage, mais idéal en cette période pour nous consoler de la morsure agressive d'un hiver carrément sibérien. De quoi attendre au chaud le printemps en une si douce compagnie musicale que l'on se félicite d'avoir rencontré un jour.
Thank you, dear Anna. (Et l'invitation tient toujours).

Anna Ternheim. The Night Visitor (Universal Music) paru le 30 janvier
♥♥♥♥
spotify et grooveshark
à lire sur les chroniques de Charlu, le photoblog de renaud monfourny et télérama

Black Sunday Afternoon, version live :


anna ternheim

5 commentaires:

  1. ça fait super plaisir cette coïcidence de chronique, cette gémélité de billet !!!! je vois que tu es amoureux aussi..on va se faire ça comment, à l'épée ?? colt ??
    Non sans blague, chaque disk d'Anna est vraiment un rendez-vous intime particulier. Elle est pas trop répendue ici !!! un bail que j'avais pas acheté un disk universal, là c'est Anna, obligé.

    Hey Blake, ça te dit pas de jouer avec nous la semaine prochaine, il est pas trop tard.
    A+++
    BIZ

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  2. A french tribute to nick drake5 février 2012 à 21:19

    Musique parfaite par ce temps polaire en effet.

    PS J'aime bien le bandeau du blog.

    Keep going well !!!

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  3. Mais t'es inarrêtable en ce moment ! Du coup tu viens pu poster tes petits commentaires sur mon blog, je suis triste. Bon, sinon elle claque ta nouvelle bannière !!

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  4. Oh, inarrêtable, c'est pas sûr, mais c'est vrai que j'avais prévu un autre billet que je vais réserver pour demain.
    Alors, l'idiot que je suis avait commenté un des tes posts et patatras! fausse manip : c'est pas passé et c'est tout perdu, j'avoue, ça calme... Je reviendrais à la charge plus tard, t'inquiète...

    Merci pour la bannière, un bricolage maison pas si craignos que je pensais mais sans doute perfectible :)
    Et sinon, pas sensible au charme de la belle Anna ?
    À + :)

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  5. à peine effleuré, mais elle est dans ma playlsit spotify, mais faut dire que ça se bouscule tellement en ce moment que l'on en sait où donner de la tête et des oreilles !!

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